lundi 17 octobre 2011

Dans le courrier Picard du 16 octobre 2011

Quand les bêtes sortent des cases à la bibliothèque
Par dmuraz dans le blog du Courrier Picard du 16 octobre 2011.
Extrait :
"Les bibliothèques départementales de la Somme et de l’Oise ont présenté, jeudi soir, leur nouvelle expo, consacrée à la bande dessinée animalière. Manifestation conclue par une – brillante – rencontre débridée avec Émile Bravo.
Toute aussi réussie a été la rencontre-débat avec Émile Bravo (présent dans l’expo avec ses désormais célèbres Ours nains), qui a conclu la journée. Comme tous ceux qui ont lu ses albums n’ont pu manquer de le constater, le père de Jules est revenu sur les grandes thématiques – fort sérieuses (la théorie de la relativité, le clonage, la mort, l’exploitation des ressources naturelles, etc) – qui parsèment sa série. Un intérêt, venu de l’enfance, pour apporter aux enfants les réponses que lui-même n’a pas eu. Avec une approche guère politiquement correcte à l’heure de la sur-protection des enfants : “Montrer aux enfants que le monde des adultes est aussi sans repères, permet de relativiser. Et écraser leur ego permet de développer leur personnalité, en leur permettant de s’ouvrir au monde” Une volonté de relativisme que l’on retrouve aussi dans son adaptation de Spirou, destiné à “expliquer les grands mystères de la vie de Spirou”, ou comment un personnage anodin, groom dans un hôtel avant guerre devient un héros d’aventures multiples dès l’après-guerre. En projet avec Dupuis, un deuxième album pourrait continuer dans la veine de la “démythification” du héros…
Plus largement, Emile Bravo a développé sa théorie du dessin comme “écriture graphique”, art n’ayant pas encore trouvé sa noblesse comme art pour adultes, car créé au départ pour les enfants, et venant tout juste de vivre sa “crise d’adolescence”, avec la nouvelle BD apparue dans les années 70…"
 
Merci Pascal

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